Les vices d’écurie sont des comportements répétitifs et compulsifs que développent certains chevaux lorsqu’ils sont confrontés à un environnement inadapté à leurs besoins fondamentaux. On estime qu’environ 10 à 20% des chevaux domestiques sont touchés par au moins un type de stéréotypie.
Ces comportements, souvent mal compris ou simplement considérés comme des « mauvaises habitudes », sont en réalité les signaux d’un mal-être profond.
Pour prévenir leur apparition ou les réduire, il est essentiel de mettre en place une approche globale et bienveillante, centrée sur les besoins du cheval.
Un vice d’écurie (ou stéréotypie) est un comportement répétitif, invariant et sans fonction apparente. Parmi les plus fréquents, on retrouve le tic à l’appui (le cheval attrape un objet avec ses dents et aspire de l’air), le tic à l’ours (transfert répétitif du poids d’une antérieure à l’autre, accompagné d’un mouvement latéral de la tête), le tic à l’air (aspiration d’air sans appui), les grattages obsessionnels du sol ou encore les déplacements en cercle dans les boxs.
Ces comportements ne sont ni anodins ni “mécaniques”. Ils traduisent souvent une tentative désespérée pour s’adapter à un environnement qui ne respecte pas les besoins naturels du cheval.
Les vices d’écurie résultent généralement de facteurs environnementaux, émotionnels et parfois physiques.
Première cause : le manque de liberté. Le cheval est un animal de mouvement, habitué à se déplacer et à manger 16h par jour. L’enfermement en box, même temporaire, va à l’encontre de cette nature profonde. À cela s’ajoute souvent un manque de contact social. Le cheval étant un animal grégaire, l’isolement ou le manque d’interactions avec ses congénères est une source majeure de stress.
L’alimentation joue également un rôle important. Une ration trop riche, mal répartie ou pauvre en fibres ralentit la digestion, favorise l’ennui et génère de l’inconfort digestif.
Des conditions de vie bruyantes, des routines rigides ou des soins inadaptés peuvent également renforcer la frustration et peuvent déclencher des stéréotypies.
Il ne faut pas oublier non plus les douleurs physiques. Un cheval souffrant (problème articulaire, digestif, tension musculaire…) peut développer un comportement de compensation, en se concentrant sur un geste répétitif qui le “distraie” de sa douleur.
➡️ Si cela vous intéresse, n’hésitez pas à lire l’article dédié à l’éthogramme du cheval.
Au-delà du désagrément esthétique ou sonore, ces comportements peuvent avoir des conséquences bien réelles. Ils entraînent souvent une usure prématurée des dents ou des articulations, des blessures au niveau du corps, voire une altération de l’état général. Le cheval perd parfois de l’état, devient anxieux, difficile à manipuler ou développe d’autres troubles comportementaux.
La première solution consiste à offrir au cheval un mode de vie plus proche de ses besoins naturels. Cela inclut un maximum de liberté de mouvement, via la mise au paddock ou au pré, des contacts sociaux réguliers avec d’autres chevaux et une alimentation adaptée à base de foin en libre-service et de fourrages variés.
Enrichir son environnement avec des filets à foin (slow feeding), des jouets ou des structures de grattage permet également de l’occuper intelligemment. On veille aussi à instaurer une routine rassurante et à réduire les sources de stress : bruit, isolement, soins brusques, etc.
Il est parfois nécessaire d’envisager une prise en charge plus globale, notamment lorsque les comportements sont installés depuis longtemps. Au-delà d’un avis vétérinaire, c’est là que peut intervenir le massage équin, une méthode douce et efficace pour apaiser les tensions physiques et émotionnelles.
Le massage équin ne se limite pas à une détente musculaire. Il agit en profondeur sur l’organisme, en rééquilibrant les systèmes nerveux, musculaire et digestif. Il contribue à relâcher les tensions, à améliorer la circulation sanguine et lymphatique, à favoriser une meilleure récupération après l’effort, à stimuler le colon et le caecum, mais également à apaiser le mental du cheval.
Lorsqu’il est intégré dans une démarche de gestion globale du cheval, le massage peut faire une réelle différence : les chevaux deviennent plus calmes, plus attentifs, plus faciles à manipuler. Il offre un moment de connexion, de relâchement et de mieux-être profond.
Les vices d’écurie sont des indicateurs de souffrance ou d’ennui, et non des caprices. Ils doivent être pris au sérieux dès leur apparition, en ajustant l’environnement du cheval et en lui apportant les soins nécessaires à son bien-être global.
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(J’habite dans la région de Namur et je me déplace dans toute la Wallonie !).